Publié dans Economie

Accords de pêche - Les négociations restent figées entre l’UE et Madagascar

Publié le lundi, 14 février 2022

Pas de consensus, pas de compensation financière. C’est de cette manière que les représentants de l’Union européenne (UE) déplorent la situation qui prévaut actuellement quant aux négociations avec Madagascar pour l’exploitation des ressources halieutiques de la Grande île. « En résumé, les négociations qui avaient fortement avancé en 2019 se basaient un peu sur les critères traditionnels de nos accords de pêche. Autrement dit, il s’agit du reversement de compensation financière sur un pourcentage par rapport aux captures effectuées par les bateaux européens.

Ensuite, la partie malagasy a signifié vouloir une compensation plus importante par rapport à ces critères dits traditionnels. Par conséquent, la difficulté est que les critères sont tous un peu les mêmes dans les accords de pêche entamés avec d’autres pays. De ce fait, on ne peut pas multiplier la compensation sans relation au volume des captures, vu que c’est un principe que l’on adopte partout. Cependant, il y a des pays plus proches de l’Union européenne ou qui ont des mers plus poissonneuses et donc qui ont des compensations plus importantes financièrement en rapport avec le volume des captures effectuées », explique Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’UE à Madagascar et aux Comores. 

Pour rappel, des discussions se sont tenues l’année dernière concernant ce sujet. Pour la partie malagasy, les objectifs cités consistent à faire respecter notre souveraineté nationale dans les zones de pêche marines malagasy ; à promouvoir le développement du secteur de la pêche ; à réviser les conditions fiscales des activités des bateaux de pêche européens suivant le nouveau régime fiscale défini lors du Conseil des ministres du 2 mai 2021, relatif à la redevance à charge des armateurs ; ainsi qu’à limiter le nombre de bateaux autorisés à opérer dans les zones marines malagasy. Le système déclaratif utilisé auparavant devrait aussi être modifié de façon à ce que les bateaux de pêche européens procèdent directement au débarquement des produits avant de les exporter. « Auparavant, les bateaux pêchaient en haute mer et ne faisaient que déclarer le tonnage sur papier aux autorités malagasy. Il est difficile dans ce cas d’assurer une totale transparence dans les procédures. Avec le système de débarquement des poissons sur la Grande île avant les envois en exportation, le contrôle en termes de qualité et de quantité s’améliorera nettement », explique une source proche du dossier exerçant au ministère de la Pêche. 

Le dernier accord autorisait 40 thoniers et 54 palangriers à pêcher à vingt mille marins des côtes malagasy. Quelque 6 100 000 euros de redevance ont été versés à l’Etat malagasy durant l’exercice 2015-2018. Durant l’année 2019, les deux camps ne sont donc arrivés à aucun point d’entente. Ainsi, expirée depuis décembre 2018, la licence d’exploitation de pêche dans les eaux malagasy n’est pas encore accordée aux bateaux européens.

Hary Rakoto

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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